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Sabtu, 25 Januari 2014

d'un récital la soprano Nina Dorliak. Sviatoslav Richter et Nina Dorliak vécurent ensemble, san

oue ». Le succès est retentissant ; nous sommes en 1941, et ce n'est pas tant une carrière qui est lancée qu'une légende qui est née1.
À compter de cette date, Richter sillonne l'Union soviétique, élargissant progressivement son répertoire jusqu'à des proportions encore probablement inégalées (sans compter la musique de chambre, et une quantité d'opéras, dont la totalité — texte et musique — de l'œuvre wagnérienne, il a dans la tête et dans les doigts, à la fin de sa vie, l'équivalent de quatre-vingt programmes de récitals). Cependant, pour des raisons peu claires, et qui sont en réalité d'origine familiale, il n'est pas autorisé à se rendre à l'étranger, si ce n'est dans les pays du bloc socialiste. Mais Richter ne sollicite rien, n'ambitionne rien, que ce soit en termes de gloire internationale ou de confort personnel, contrairement à la plupart de ses collègues, auxquels seules des tournées de concerts en Occident permettent quelques améliorations de leur situation matérielle. Il est également le seul des grands solistes de sa génération et de son pays à écarter, moins par volonté délibérée que par radicale indifférence — ce n'est pas un rebelle, mais un réfractaire — toute appartenance au Parti communiste. Une carrière exclusivement soviétique ne lui fait pas peur, Richter n'a en fait peur de rien. Il n'offre aucune prise, ce sera sa grande force1.
Dès l'âge de 25 ans, Richter choisit dans le répertoire les œuvres qu'il allait jouer sa vie durant. Il ne s'écartera jamais de cet esprit et de cette exigence, ce qui lui permit d'aborder un nombre impressionnant de partitions (836 œuvres).
Proche de Prokofiev, il crée les sonates pour piano six, sept et neuf, dont la dernière lui est dédiée.
En 1945, Richter rencontre et accompagne lors d'un récital la soprano Nina Dorliak. Sviatoslav Richter et Nina Dorliak vécurent ensemble, sans jamais se marier, jusqu'à la mort de Sviatoslav. Nina accompagna Richter toute sa vie et toute sa carrière, complexes toutes les deux. Elle le soutiendra jusqu'à son ultime maladie, et mourra peu de temps après, le 17 mai 1998.
Taciturne et secret, il craint que les autorités soviétiques découvrent son homosexualité. En se liant avec la soprano Nina Dorliak, de sept ans son aînée, qui sera à la fois son manager et son alibi social5 d'autant qu'il vivait en Union soviétique et que l'homosexualité était, alors, considérée comme un comportement illégal. Richter avait une prédilection à avoir une vie privée discrète, retirée des médias et à ne donner que peu d'entretiens à la presse. Il n'a jamais publiquement parlé de sa vie sentimentale y compris dans la formidable interview figurant dans le documentaire de Bruno Monsaingeon réalisé dans la dernière année de sa vie3.
La puissance de ses interprétations réside dans l'énergie qu'il y met et dans le respect presque mystique des compositeurs qu'il interprète. Son répertoire touche à l'ensemble de la littérature pour piano, mais il se montre particulièrement remarquable dans ses interprétations de Rachmaninov, Prokofiev, Ravel, Chopin, Beethoven et paradoxalement de Schubert, faisant ressortir chez ce dernier une profondeur insondable (dans les deux premiers mouvements de la sonate D.960 par exemple). En outre il préfère Haydn à Mozart qu'il désigne comme « le gentil Haydn ».

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